L’avenir des services d’hospitalité sur les sites éloignés sera paritaire

  • 08 Mar 2021

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J'ai commencé ma carrière dans l'hôtellerie et le tourisme à l'âge de 17 ans. Je suis sociable et j'aime rencontrer de nouvelles personnes, ce secteur était parfait pour moi.

Après avoir entendu parler des zones reculées et du travail en rotation, j'ai décidé d’aller travailler dans un camp pendant un an, puis de voyager pendant 6 mois. Mais une fois sur place, je me suis rendu compte qu'il y avait tellement de possibilités d'évolution et d'apprentissage que partir au bout d’un an n’avait pas de sens. 13 ans plus tard, je suis toujours là et n'ai pas l'intention d'arrêter.

Après 7 ans sur des sites pétroliers et gaziers, j'avais prévu de retourner dans l' hôtellerie. Pourtant, pendant un entretien d’embauche pour un poste chez Sodexo sur un site en zone reculée, j'ai vraiment accroché avec le responsable. La suite est facile à imaginer !

Comme à la maison…

 

J'aime à penser que je suis comme un pont entre les sites reculés et ce que nous appelons traditionnellement le secteur de l'hôtellerie-restauration. En zone reculée, mes clients sont comme une clientèle d'hôtel, si ce n’est que nous les hébergeons des semaines parfois des mois d'affilée. On apprend à les connaître plus personnellement et ils deviennent comme une famille. La notion de communauté dans un camp prend tout son sens. 

Les employeurs savent maintenant que si leurs collaborateurs se sentent bien entourés, à l'aise et en sécurité, ils sont plus productifs, ils restent souvent plus longtemps et travaillent de manière plus sécurisée. Un accueil vraiment chaleureux dans un camp peut faire toute la différence.

L'établissement que je gère actuellement chez Sodexo fait un peu plus de 110 000 m². C’est le plus grand établissement d'hébergement industriel autonome du Canada. Il est en construction, mais une fois terminé, il sera doté d'installations telles qu'un mur d'escalade, un foyer, des simulateurs de golf et un gymnase ultramoderne. Nos résidents auront bien plus que le gîte et le couvert.

Mon équipe a une véritable éthique de l’accueil. Nous créons une atmosphère chaleureuse et accueillante pour que chaque hôte vive une expérience réellement positive. Les couloirs sont très animés de rires et de discussions. C'est à cela que je mesure mon succès.

5 postes en 5 ans chez Sodexo

J’ai commencé chez Sodexo Canada en tant que Responsable de la division Chambres au Keewatinohk Lodge, un site de 600 chambres situé dans le nord de la province du Manitoba. Je suis maintenant Directrice Générale du Cedar Valley Lodge, qui se situe en marge de la construction d'une usine de liquéfaction de gaz à de Kitimat, en Colombie-Britannique, conçu pour accueillir 4500 personnes. Ici, nous superviserons plus de 250 personnes en période de pointe qui s'occuperont de la cuisine, de la restauration, du nettoyage, de l'entretien, des loisirs et des services aux clients.

En cinq ans chez Sodexo, j'ai occupé cinq postes et travaillé sur trois sites différents. Je dis souvent que chez Sodexo, vous obtenez ce que vous donnez, que des opportunités se sont toujours présentées et que de nouveaux défis n'ont jamais manqué.

Dans le passé, j'ai été victime de discrimination lorsqu’on m’a refusé des promotions, mais ce n'est pas quelque chose que j'ai vécu ou dont j'ai été témoin chez Sodexo.

Je sais que j'ai obtenu chaque promotion au mérite et que Sodexo traduit ses valeurs en actes et s'engage à promouvoir la diversité dans toute l'entreprise.

Réveiller les consciences et éliminer les comportements toxiques

Je ne connais aucune autre femme qui occupe ce rôle dans cette industrie. Et les personnes que nous servons sont des hommes à plus de 80%. Il est d’usage de dire qu’en plus d’être une industrie essentiellement masculin, le personnel féminin n'y est pas bien traité.

Lorsque j'ai accepté mon premier poste sur un de ces sites, on m'avait mise en garde contre la « culture machiste » de ces camps. Malheureusement, j'en avais déjà fait l'expérience avant de rejoindre Sodexo, en plus de l'attention non désirée, du harcèlement et des agressions.

Au début, je me sentais gênée et je ne voulais pas causer de problèmes, alors je n’ai rien dit, mais un de mes collègues à qui je m’étais confiée, m'a convaincue de signaler ces agressions. J'ai découvert par la suite que d'autres femmes en avaient également été victimes.

J'ai partagé mon expérience autant avec des hommes que des femmes, dans l'espoir de faire entendre ma voix et d'éliminer les comportements toxiques. Mon expérience personnelle a façonné mon approche au Cedar Valley Lodge. Les événements que j'organise, tant pour les employés que pour les hôtes, favorisent la formation et l'inclusion, en créant de bons défenseurs et alliés et en espérant qu'ils adoptent le même comportement. Avec 4 500 personnes sur un site, je ne peux pas garantir que tout le monde se comportera de manière appropriée, mais je peux initier un esprit de réconfort et de sécurité pour tous ceux qui passent du temps chez nous, y compris les femmes.

La parité femmes-hommes sur les chantiers de construction

  

Les possibilités de carrière sur les camps en zones reculées sont immenses et on ne peut en exclure les femmes.

Le fait de voir des femmes diriger l'entreprise pour laquelle je travaille montre qu'il y a une perspective. Avec 60 % de femmes au sein de son conseil d'administration, Sodexo montre que le Groupe considère la diversité comme un avantage et un atout.

Mes deux adjoints sont des femmes et mon équipe de direction respecte le principe de parité femmes-hommes, ce qui, je pense, crée un environnement de travail inclusif et collaboratif.

J'ai travaillé dans des zones isolées pendant plus de dix ans et je sais que nous avons encore beaucoup de travail à faire pour attirer des femmes talentueuses dans l'industrie, mais je veux participer à ce chantier.

Cet article a été écrit par Kirsten Godbout, Directrice Générale des Opérations de Sodexo à Cedar Valley Lodge.

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